GREEN FIELD CONNEXION
Diplômé de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole en 2016, Edouard Le Boulc’h est en résidence à Trempolino sur l'invitation du collectif R, durant le mois de mai et juin.
PROGRAMME DATES
> Mai et Juin : Objets / Installation / Projection / Son / Vidéo
Edouard Le Boulc'h expose des objets au sein de Trempolino. Entrée libre au public.
> 12 Juin 18h30 - 20h : Masterclass autour du Modulaire / Table ronde / Conférence / Démo
Antoine Talon, étudiant Master 2 électronique à Rennes, viendra présenter son projet de fin d'étude qui porte sur la conception d'un Modulaire. Membre actif du groupe ATOEM et WMAD, Antoine utilisera sa machine et d'autres lors d'une courte performance LIve.
> 22 Juin 18h30 – 22h : Exposition / Installation / Son / +++
Retranscription de la résidence dans deux espaces symboliques de Trempolino avec une collaboration avec le projet « Citizen + »
+ Guests
Artiste plasticien, Edouard Le Boulc'h revendique une conjugaison de domaines d'expressions, desquelles il en tire des installations évolutives de prototypes d'objets, de son et d'image.
Au travers d'un système orchestré, la typologie de ses objets accorde les domaines du physique et du digital, vers une lecture déformée du réel. Aussi, la trame inhérente aux volumes soutient l'amalgame mystique et sacré, autant que ses singularités techniques.
Attaché depuis plusieurs années à la dimension Live, c'est avec symbolisme que les corrélations sonores et plastiques se créent au sein des différentes installations. Sensible aux objets qui rassemblent, la démarche artistique de cette résidence s'éprend de la culture musicale et de l'histoire de la musique, pour créer un langage d'objets hétéroclites insérés au sein d'une opération collective. Des matérialisations de formes mentales pour la plupart, des détournements pour d'autres. Leur conceptualisation invite à la pratique physique et mentale. Un moyen de proposer des systèmes d'expériences concrètes d'une part, et de l'autre, d'en révéler les mécanismes.
Les interfaces de lecture diffusées au gré de ses parcours dévoilent les coexistences numériques et physiques des objets, les avatars d'une réalité brute et perplexe.
Des machines, de manière large, systèmes de vitesse et d'opération, engagent un dispositif où l'expérience qui prévaut est celle des corps. De la même manière, l'utilisation des machines dans la musique fait désormais office de structure centrale de composition. La musique techno de Detroit par exemple, prélevait des éléments du contexte urbain et postindustriel dont elle est issue pour les détourner à des fins utopiques. La musique se fait ressentir par les rythmes et les enchainements, une exécution énergique dont elle est imprégnée.
Entre archaïsme et design-fiction, les différents héritages convoqués par Edouard soulèvent la question d'un monde en mutation, dans lequel chaque paradigme mérite d'être (re)pensé par les artistes. Ce monde qui nous est donné à voir, dans lequel les machines et les systèmes intelligents sont actionnés pour chorégraphier un mouvement mécanique du sensible, sont paradoxalement lisses et passives. Des modules, dont les usages catachrétiques et totémiques semblent réorganiser un nouveau statut de l'objet moderne. Leurs communications sonores coexistent dans une alchimie mentale, composé elle-même par ordinateur.
Edouard s'inspire d'un passé marqué par l'ère de l'automatisation et de l'industrie également marqué par la poussée de la technique. En réponse aux objets spectaculaires distribués sur le marché, la démarche d'Edouard se familiarise également avec l'idée d'une boite noire, domestique cette fois, avec laquelle il élabore des scénarios.
La couleur verte elle, prolonge la durée de vie des diverses productions. Outil scénographique d'apparition, cette technique démocratisée accentue la démarche cinématographique et post-productive de l'exposition. Comme pour créer du nouveau indéfiniment, le travail d'Edouard intègre de lui-même une dimension optique, une étape de surimpression digitale. Grâce aux outils de captation visuelle, chaque pièce prend part d'une autre séquence à venir. Faire advenir justement du nouveau – ce nouveau auquel les futuristes vont conférer une valeur absolue.
À partir de ces gestes questionnant la sculpture, le design et les technologies, Edouard Le Boulc’h surajoute différents calques dans une atmosphère symboliquement emprunte de codes archaïques et de visions faussement prospectives.
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Dans le cadre de sa carte blanche, le projet Green field connexion dévoile une installation collaborative de dispositifs d'expérimentation hétéroclites. .
C'est dans cet élan que cette résidence définit un ensemble de collaborations significatives. Par l'invitation d'acteurs supplémentaires, une partie de ce travail sera mené collectivement avec plasticiens, musiciens et ingénieurs.
Le projet Citizen + développera un travail d'installation sur la terrasse de Trempolino, situé au 2ème étage. Sur la base du concept du Modulaire, l'exposition dévoile un schéma d'arborescences sculpturales et virtuelles qui participent au même désir de dessiner une zone spéculative, dans laquelle les qualités de réception du visiteur seront repensées.